Un ailleurs lointain et éphémère. Un cadre qui résonne étrangement avec les lieux familiers d’une enfance en Tunisie.
Des toiles peintes à distance pour faire resurgir les sensations associées à une expérience unique.
Série de peintures réalisées durant l’hiver 2024 au retour d’une résidence à Sidi R’ Bat (sud Maroc) (@Massastories).
« Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? […] » in L’infra-ordinaire (Georges Pérec).
Là, devant moi. Ici. Changeants. Ordinaires. Réels. Les murs, les chaises, le chevalet, les toiles qui sèchent.
Depuis 2022, je peins de façon répétitive et obsessionnelle les éléments et l’architecture de l’atelier. Une certaine perception de l’espace et des éléments qui le constituent.
Durant 34 jours, j’ai dessiné quotidiennement un fragment de mon appartement.
Chaque dessin a été exécuté au lavis à l’encre noire sur des papiers variés que j’avais à disposition à domicile pendant le confinement.
Cette série intitulée « un jour, un dessin » a été relayée au jour le jour, du 22 mars au 28 avril 2020, sur les réseaux sociaux. Elle m’a permis d’établir des liens, de susciter des échanges et a généré de nombreuses rencontres.
L’ensemble des dessins a été par la suite présenté lors d’une exposition en décembre 2021 à Paris.
C’est un carnet de voyage immobile
Le fruit d’une assignation à résidence
Une déambulation domestique
Une échappée méditative
Un pont jeté vers l’extérieur
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner. » Georges Pérec (in Espèces d’espaces)
